Sicile Impératrice : 5ème partie !

Publié le par ZaMax

Alors que nous arrivons sur Agrigente, l'orage semble prendre fin, la route est détrempée, c'est une immense passerelle s'élevant brusquement qui nous amène dans le vif du sujet : le centre d'Agrigente.

Prenez un petit village de Provence, amincissez les rues, mettez-y des sens uniques, et laissez rentrer toutes les voitures possibles, sans restriction...voilà Agrigente.

Sa situation est particulière, sur un haut plateau, elle domine la vallée des temples grecs et la mer méditerranée.

Nous décidons de tester les hôtels siciliens, l'orage de la veille nous ayant suffit au niveau humidité, nous pensons surtout le mériter, et en plus, on est pas encore sûrs du temps...ben ouais...
Après avoir fait deux fois le tour du centre historique de la ville à la recherche, soit d'un Bed&Breakfast soit de l'hôtel concordia du routard, enfin ns trouvons une place au millimètre (sans mentir, tant que les voitures peuvent passer, tu peux te garer...on le saura..) devant l'hôtel. Le prix est 10? plus cher que prévu...tant pis, on veut sécher et dormir sans craindre d'orage. Nous sortons nos sacs, faisons 3 allers-retours chambre voiture afin de monter toute notre cargaison en essayant de na pas éveiller les soupçons de notre maître d?hôtel : quoi...à manger ? Dans nos sacs ? Non !!. Et décidons d'aller visiter la ville.


Comme vous le comprendrez par rapport aux photos, Agrigente, c'est san fransisco pour les piétons, et en plus, un superbe labyrinthe, l'ambiance est là, il y a du monde. Notre but est d'atteindre la cathédrale. Bel édifice à la façade normande et aux fenêtres gothico-catalannes.

Nous grimpons, visitons une première église en nous incrustant dans un groupe de touristes professionnels. La visite n'est pas intéressante, nous sortons, quittons notre groupe, et là...une bien grosse averse s'abat sur nous, 10minutes d'attente...

Nous arrivons à une deuxième église. Là, un ptit vieux se réveille, nous demande si nous parlons italiens, mais notre réponse négative ne l'empêche pas de nous expliquer le lieu dans lequel nous nous trouvons : un lieu de culte successivement grec, puis romain, puis arabe, puis normand, tout cela démontré par un sous-sol éclairé au néon, au dessus duquel nous nous trouvons, expliquant le plancher en plexiglas...

Petite visite intéressante, nous continuons notre grimpette, la pluie est toujours présente...deuxième averse, 5minutes d'attente...nous atteignons la cathédrale, comme prévu, elle est fermée...et là...l'averse fatale...le déluge qui ne prendra pas fin tout de suite. Nous sommes tout en haut de la ville, il faut redescendre sans se tromper de chemin...

Très vite les escaliers se transforment en torrent, parfois en cascade, les systèmes d'évacuation sont efficace mais quasiment inexistants...un petit torrent de 2cm d'épaisseur s'empare des escaliers. Il faut descendre pourtant...

Et c'est parti !!! Il faut avancer,  sauter pour éviter le milieu de la rue, et prévoir à l'avance le prochain arrêt sous un minuscule balcon...la descente est sans fin, mais la rue principale arrive tout de même, ce n'est plus qu'un petit ruisseau tranquille. Il faut encore avancer par étapes, progresser avec nos baskets trempées (scrouinche! scrouinche!) quand enfin l'hôtel est là...le sec!!! Le chaud!!!

Nous montons dans notre chambre, enlevons nos couches humides et au moment de mettre en route le chauffage, nous constatons qu'il fuit! HORREUR!!! Encore du mouillée!!! Cependant nous comprenons vite que la fuite ne vient pas du radiateur...mais...du plafond!!!

La violence de la pluie a fait pénétrer l'eau à travers les joints des murs...Stupeur!!! rapide état des lieux : la salle de bain, même si elle n'en a pas, porte cette fois très bien son nom...une grosse flaque fait maintenant office de pédiluve au milieu de la pièce...

S'en est trop, nous allons chercher le maître d'hôtel, il vient constater, il semble dépasser par les événements, il prend une de nos serviette et essuie le sol....On lui demande si il est  possible d'avoir une autre chambre, il nous baragouine alors que ce n'est pas possible...On lui demande alors de nous faire un prix pour la nuit : on paye pour une chambre sèche et oh? Mais? Tiens une chambre se libère tout à coup...Il a eu un trou de mémoire, il se rappelait pas que la chambre d'à côté était libre...ouf!...dis donc!! On a de la chance!!! Trop aimables ces Siciliens!!!

La chambre d'à côté donne sur la rue, nous découvrirons qu'elle fuit aussi à sa façon mais en moindre mesure...la nuit sera sèche. On assistera à un long ballet de libération d'un parking sicilien en fin de journée (tetris à l'envers..) et au programme, télé typique des années 80 chez nous pour la présentation...mais...chiants à mourir...quoique le dernier samouraï en italien ça vaut le détour...

Le lendemain, visite  de la vallée des temples le site occupe une longue crête sur laquelle s'alignent tous les temples : Ainsi avons nous pu voir, les ruines du temple d'Héraklès, le temple de la Concorde, le temple d'Héra, le temple de Zeus olympien et le temple de Castor et Pollux (bizarre bizarre..). Les vues sont superbes, la végétation et la chaleur nous amènent directement en Grèce...Bonne ballade au milieu des ruines (sous forme de    monuments et de touristes)


Départ en début d'aprèm pour Piazza Armerina et surtout son magnifique site archéologique de Villa del Casale (pas de photos désolé) : située au pied du mont Mangore, dans une riante vallée (bon ok, on recopie le routard), cette grande et luxueuse villa romaine probablement du début du IVème siècle apr. J.-C., ne fut découverte qu'en 1929 et vraiment mise en valeur en 1954. L'originalité des mosaïques en fait l'un des grands monuments de Sicile. 4000m2 de mosaïque forment un témoignage extraordinaire des moeurs de la vie sociale de cette époque. C'est réellement impressionant de bonne conservation, nous retiendrons les immenses scènes de chasse (60m de long pour la plus grande!) et le tableau des jeunes filles en bikini...si si...ça existait déjà...un site à ne pas louper, mais à visiter le soir et en période creuse, car les toits protégeant le site sont en plexi...parfois on piétine pour avancer, avec du monde et en pleine chaleur, ça peut devenir un cauchemar...

Le soir, nuit dans un camping familiale que seul le routard pouvait nous indiquer...peu d'emplacement, une seule douche...Nous apprendrons d'ailleurs que là aussi la lumière est en option. Quand à l'eau chaude, elle est là, gratuite, mais il faut savoir trouver le bonne combinaison d'ouverture parmi les 3 robinets qui s'offrent à nous...La nuit sera sèche, malgré notre tâtonnement pour trouver l'emplacement le moins sujet à l'écoulement des possibles eaux de pluie.

Le lendemain, direction Caltagirone pour y déjeuner, puis Noto en soirée. La route n'a rien à voir avec celle des premiers jours, beaucoup plus "méditerranéenne".


Caltagirone a été déclarée patrimoine de l'humanité en 2002. C'est une ville magnifiquement entretenue construite sur 3 collines. Nous retiendrons, ses ptits vieux réunis en bande,  et surtout la scalinata, un escalier monumental daté de 1608 décoré de carreaux de majoliques. Il était destiné à relier la ville haute (pouvoir religieux) avec la ville basse (pouvoir civil). Une fois en haut, nous avons un panorama sur la ville en trois dimensions.


A midi, déjeuner dans les jardins de la ville très bien entrenus aussi, de nombreuses poteries et un immense kiosque couvert de céramiques participent au décor. C'est ici qu'un jeune homme certainement perturbé, arrivera sur notre banc de pique-nique en tapant dans ses mains, et tout en disant je ne sais quoi, tentera de nous piquer des vivres sans rien demander...Il a compris que c'était pas possible, et il est parti en tapant dans ses mains...no comment...



Publié dans voyage

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M
J'adore ces moments de plaisir simple que de courir dans l'eau (même en basket c pas grâve) et de rire en coeur du moment présent  (!)Pour le fou, peut-être un clone de gilbert montagné qui avait faim (on va s'aimer ouh dans une chambre sans êtreu mouillééé) y'a pas la musique mais faut imaginer sa passe tout seul.
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J
ben dis donc, c'etait pas les meilleures conditions pour agrigente!et je me rappelle du temple de castor et pollux, c'est pas celui en bas à droite (avec vous 2 devant?)et dans la villa del casale, vous avez pas vu la mosaïque representant la scene erotique? je me souviens l'avoir prise en photo, faudrait que je remette la main dessus!vivememnt que vous en arriviez a notto!y a avait un super temple je crois
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